Conseils d’écriture

Dans cette page, je vous propose aides et astuces traitant du processus d’écriture. J’essaierais de l’enrichir aussi souvent que possible avec de nouveaux conseils d’écriture.

  • Le scénariste David Mammet le dit bien dans sa masterclass: sachez où va votre intrigue, quel est le point A, quel est le point B, et tout ce qui s’écarte de la ligne droite, qui louvoie en route… faites-le sauter ! Alors attention, c’est une ligne droite, mais pas une ligne droite horizontale. On peut traverser les Pyrénées en allant en ligne droite!
  • D’après Anne Helmstadter, dont l’ancien métier à Hollywood était de dénicher des histoires qui vont se vendre, il n’existe que 6 types de conflit. Toutes les histoires seraient animées par un ou plusieurs de ces conflits types. Les voici:

    1- Le protagoniste se bat contre lui-même, contre ses pulsions, ses addictions, son moi profond: le Joker, Frankenstein…
    2- Le protagoniste se bat contre un ennemi: James Bond contre Le chiffre, Luke Skywalker contre Dark Vador…
    3- Le protagoniste se bat contre la société: Katniss Everdeen dans Hunger Games, Montag dans Fahrenheit 451…
    4- Le protagoniste se bat contre la nature: Le vieil homme et la mer, Pete Fromm dans Indian Creek…
    5- Le protagoniste se bat contre la machine: 2001, l’odyssée de l’espace.
    6- Le protagoniste se bat contre des pouvoir surnaturels: Harry Potter.

    Tous ces conflits sont le résultat d’une équation simple:

    Un protagoniste + un désir + un obstacle à la réalisation du désir
    =
    un conflit
  • Voilà, l’auteur a écrit son roman et a posé pour la première fois le point final. C’est la fin du premier jet. Quelle drôle d’expression !
    Je ressens à chaque fois un grand vide et un contentement apaisé. J’ai jeté sur la page les mots et les idées. On ne dépose pas les mots délicatement : on les balance, on les déverse, on sprinte, dans le premier jet.
    Le premier jet… On ferait peut-être mieux de parler du jet premier comme on dit les arts premiers ou les peuples premiers. Ecrire son premier jet, c’est de se débarrasser de l’histoire primitive et brute qui a grandi en nous. Le premier jet, c’est le delta brouillon d’une source qui a suinté et grossie, s’est transformée en lac et qu’un barrage interne a retenu jusqu’à ce qu’il cède.
    À ce stade, l’histoire est encore dans le flou d’une photographie d’un sujet en mouvement. Des jets, on sait bien depuis le début qu’il y en aura d’autres : un deuxième, un troisième… Pourquoi le premier jet sinon ? Des jets plus exercés, plus précis, plus affûtés. Un exercice de défloutage, on renforce le piqué, on cisèle l’image pour transformer la 2D en 3D.
    Et après vient la valse des relectures et des corrections, mais ceci est une autre histoire…
  • Imaginez que vous vous adressiez à une salle, arpentant la scène devant 1000 personnes, vous tournant à droite, à gauche, vers l’orchestre et vers le balcon, cherchant à donner à tous. Puis imaginez qu’en séance de dédicace, vous finissiez par aller partager un verre avec un vos de lecteurs. Dans quelle situation seriez-vous le plus efficace, le plus percutant, le plus convaincant? En séance dédicace, non?
    Lors de la phase d’écriture, s’imaginez que nous nous adressons à un unique lecteur, un archétype fictif représentant notre lectorat nous rend bien plus efficace. Notre style va gagner en précision, en persuasion. Imaginez le dialogue imaginaire que vous pouvez tenir en noircissant votre page et adressez vous avatar lecteur.
    Vous n’en avez pas? Alors définissez-le! Qui est votre lecteur type ? Que lit-il par ailleurs?