Récemment, j’ai lu un roman dont je tairai le nom qui m’a fait l’effet d’un encéphalogramme plat. Non pas que l’histoire ne soit pas intéressante, l’intrigue se tenait mais tout le récit était raconté sur le même ton, et mon impression a été de parcourir un long fleuve tranquille… et un peu lassant.
Certains me diront: « c’est le style ! » et d’autres objecteront « et Proust alors? » Mais chez l’auteur de la Recherche, il y a la douce mélodie et la beauté hypnotique de la langue.
Pour éviter cet effet de lassitude, appliquer la technique des montagnes russes !
Faites en sorte que votre récit oscille entre petits pics de tensions et retombées apaisantes. Faites monter les émotions, la joie, la peur, l’excitation… Revenez à la normale et variez les plaisirs en ne jouant pas que sur l’émotion mais bien sûr également sur l’action avec des tempêtes et des périodes de récupération. De temps en temps, appliquer un grand pic de tension, emportez votre héros au sommet, faites le chuter dans les profondeurs et revenir transformé.
Pour finir, attention au piège du rodéo: laissez souffler votre lecteur.